dimanche 10 août 2014

Potosi

Bon... On avoue, on a foiré pour le trajet Tupiza-Potosi! On nous avait dit que le bus partait à 22h, que le trajet durait 5 heures et qu'on arrivait donc à 4 heures du matin! Déjà là, on avait comprit qu'il y avait un problème...!!! Mais bon, on se disait qu'avec le retard au départ, les arrêts pour charger et décharger des sacs de 50kg de sucre et les routes pourries, on aurait bien une petite heure de retard à  l'arrivée et donc qu'à 5-6 heure du matin, on partirait en quête d'un logement!

Et bien non!!! On est arrivé à 3h40!!! Et à cette heure-là, trouver un logement s'avère beaucoup plus compliqué. Après que notre taxi nous ait déposés dans la rue mirales au lieu de linares (enfin, c'était déjà pas mal d'avoir un taxi pour rejoindre le centre-ville, faut pas trop demander quand même!), avoir cherché cette foutue rue, avoir sonné dans l'auberge qu'on avait repérée dans le Lonely planet, avoir réveillé le tenancier pour entendre via haut-parleur que toutes les chambres sont occupées... On était un peu dépité. On a donc cherché un autre endroit, sonné 18 fois, frappé à la porte... Rien! On avait nos gros sacs, la ville se situe à 4070 m d'altitude, on était à bout de souffle et fatigué, il faisait caillant... Dernière solution : sortir nos sacs de couchage, nous y plonger et attendre quelques heures que les gens veuillent bien se réveiller et nous ouvrir! Ça c'est d'la lune de miel :-)

Vers 7h, on nous a finalement ouvert et proposé une chambre, dont le type n'avait pas la clef, donc il a tout simplement défoncé la porte ;-) pour venir remettre une serrure quelques heures plus tard.
Après avoir récupéré un peu d'heures de sommeil, nous avons visité la ville.

Pierre et Sophie, ça c'est du paquet d'chips non??? 

La ville est célèbre pour ses 180 mines toujours en pleine activité situées dans le rocher qui la surplombe.

On a apprécié se promener dans ses ruelles





Le masque de Bacchus, emblème de la ville

Un petit vendeur d'objets en argent

Pause capucchino. Hé oui, on essaye de trouver du wifi en Bolivie! Mais même là, c'est raté!

Reportage télévisé en direct d'une pâtisserie locale

PP, tu nous demandais s'il y avait des trucs trashs dans les marchés... A vous de juger!



Le lendemain, visite des mines. On a choisi une agence tenue par des mineurs et anciens mineurs. On a encore du signer une décharge en cas de décès... Mais la visite était vraiment hyper intéressante et comme disait Ephrain notre guide "visiter Potosi sans visiter ses mines, ça ne sert vraiment à rien!"

Arrêt au marché des mineurs : feuilles de coca, jus...et dynamite bien sûr! 1,5€ le bâton avec détonateur et mèche! Ici, c'est donc Ephrain, qui a travaillé de ses 13 à ses 18 ans dans la mine avant de vouloir monter son agence pour montrer aux gens les conditions de travail des mineurs et emmener ceux qui le souhaitent voir les mineurs en plein travail. Ce que nous avons fait.

On est ensuite passé dans une fonderie où on nous a expliqué le processus de séparation entre le minerai et les déchets.

D'abord ça écrase 

Ensuite ça sépare et on envoie la poussière avec les minéraux au Chili pour traiter tout ça avant d'exporter partout dans le monde


Vue de Potosi depuis la route qui mène au Cerro Rico, la où se trouvent les mines


Le Cerro Rico, qu'on a traversé de gauche à droite, à l'intérieur des mines





Souffre



On a croisé les mineurs au travail. Les premiers transportaient des sacs de 50kg sur leur dos, courbés et pendant plusieurs kilomètres. Ici, il descendait dans un petit espace pour faire un trou dans la roche et y placer une barre de dynamite. Il y a 10 000 mineurs qui travaillent tous les jours pour extraire principlement de l'argent, du zinc et de l'étain.



Pas haut de plafond en tout cas...


On a emprunté 3 échelles pour rejoindre une autre mine



Le tio ou le supay ( en quechua) c'est le diable. Contrairement à nous, les mineurs ne le considère pas comme le mal mais plutôt comme un dieu qui est d'ailleurs le mari de Pachamama (la terre mère). Ils font donc des offrandes afin que le diable protège les mineurs sous la terre et qu'ils puissent trouver beaucoup de minerais de bonne qualité. Nous avons appris beaucoup de chose sur la culture quechua et sur le monde de la mine en général...

On trouve donc une statue du tio dans chaque mine

Les bouteilles ne sont pas des déchets mais bien des offrandes. Après avoir arrosé Pachamama, ils arrosent le Supay et son pénis (symbole de fertilité pour trouvers encore et toujours du minerais) et puis nous avons eu droit à une gorgée d'alcool à 96 % ... Ça décape !!!! Mais plus l'alcool est pur, plus le minerais le sera... Alors...



Sulfate de cuivre


Oxyde de fer


Dernier tronçon un peu hard, étroit, suffocant, claustrophobiant, manquant d'oxygène...

Avec des poutres qui ne semblent plus supporter grand chose...

Ouf, la sortie! Le noir au-dessus de nos tête, c'est du sang de lamas sacrifiés! Car plus on sacrifie de lamas, plus il y aura de sang pour le tio, et moins il aura besoin de sang de mineurs. Ça évite donc les accidents...

Pour la suite de l'après-midi, nous avons assisté à une énorme fête dédiée aux enfants. Tous les habitants de la ville sont agglutinés sur les trottoirs pour les voir passer... C'est le chaos!!!











La ruelle qui mène à notre auberge sent la pisse à trois kilomètres!!! Peut-être est-ce parce qu'il y a un panneau indiquant qu'il est interdit d'uriner... :-)

Notre auberge

5 commentaires:

  1. vous devriez prendre un mois de congé sup pour récupérer de ce voyage bien rempli!! Superbes photos et commentaires. On voyage avec vous... Merci!

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  2. Excellent votre ballade à cheval ! Pour les chips boliviens, mouais mouais, si on se rappelle bien, ce truc est immangeable, c'est pas pour nourrir les chevaux d'ailleurs ?! :-)

    A+

    Pierre et Sophie

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  3. Merci de nous laisser vous accompagner dans vos aventures à la rencontre de populations et cultures qui nous sont très peu connues!
    Gros bisous
    Martine et Jean-Marie

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  4. le descendant d'un mineur italien ne pouvait que visiter une mine....quel courage!!!

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  5. Quelle magnifique ribambelle colorée, mais peu de sourires, est-ce général?
    Pour ce qui est de la mine, en manque de poussières?

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